Les incroyables reliques de l’église de Beho

Beho, un petit village de la province du Luxembourg, vient du vieux nom celtique qui signifiait le « bouleau ». Un arbre au centre de nombreuses croyances…

En effet, certains habitants plaçaient du bouleau en croix au-dessus de leur porte d’entrée comme protection contre les mauvais esprits.

On pensait également que le bouleau servait à confectionner les balais que chevauchaient les sorcières pour se rendre à leur sabbat.

 

Les incroyables reliques de Beho : une curieuse histoire racontée par Alain Jourdan

Et des sorcières, justement, il en est question à Beho, où se trouve une église plutôt atypique. Des têtes affreuses et grimaçantes en soutiennent la superbe et originale loggia. Certains disent qu’il s’agit de têtes de sorcières.

Ses cloches, quant à elles, auraient un pouvoir surnaturel… Car si la flèche de l’édifice est inclinée vers le sud-ouest pour mieux résister aux tempêtes, naguère, on faisait sonner les clocher pour écarter les violents orages.

En 1954, ces cloches sonnèrent en pleine nuit. Pourquoi ?

Pour certains, parce qu’elles assumèrent le rôle de protection qui était le leur depuis la nuit des temps. Pour d’autres, cela s’expliquait simplement par une attaque du système électrique par le feu qui ravageait le chœur de l’édifice.

Nul ne saura jamais. Mais toujours est-il que cette alerte réveilla le curé et sauva non seulement l’église, mais aussi un patrimoine exceptionnel, puisque des reliques fabuleuses y sont exposées aujourd’hui encore.

 

Maître-autel de l’église de Beho après l’incendie du 15 février 1954.
(Photo anonyme)

Que font de fabuleuses reliques dans un petit village de nos Ardennes ?

Les antiques chroniques rapportent que le cheval de Herman II, comte de Salm, de retour des croisades avec un grand nombre de reliques, refusa obstinément de quitter le village de Beho. Venant d’un cheval pourtant si docile, un tel caprice ne pouvait être qu’un signe du tout puissant !

Herman décida alors que les reliques n’iraient pas plus loin et il fit construire une chapelle pour les exposer à la vénération de tous.

C’est ainsi que serait née la première église de Beho.

Plusieurs siècles durant, ces reliques attirèrent des milliers de pèlerins venus de partout. Et pour cause… L’on pouvait y voir un morceau du suaire du Christ, des cheveux de la Vierge, des poils de la barbe de saint Pierre, une vertèbre de sainte Agathe, un fragment du crâne de sainte Barbe, des os de Saint Georges, de sainte Aldegonde, de sainte Célestine, de sainte Lucide, et même un morceau de la grotte de la Nativité…

Aujourd’hui, l’intérêt pour ces reliques est certes différent… Mais elles sont là et la chasse qui les présente ainsi que l’église valent vraiment le détour…

En 1954, ces cloches sonnèrent en pleine nuit. Pourquoi ?

Pour certains, parce qu’elles assumèrent le rôle de protection qui était le leur depuis la nuit des temps. Pour d’autres, cela s’expliquait simplement par une attaque du système électrique par le feu qui ravageait le chœur de l’édifice.

Nul ne saura jamais. Mais toujours est-il que cette alerte réveilla le curé et sauva non seulement l’église, mais aussi un patrimoine exceptionnel, puisque des reliques fabuleuses y sont exposées aujourd’hui encore.

 

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