Saint Domitien
Vers l’an 530 mourut à Maestricht l’évêque saint Eucher. Son successeur au siège épiscopal (plus tard, Liège) fut saint Domitien. Né de parents illustres, il se distinguait encore plus par son érudition et par ses vertus que par naissance quand il fut appelé à l’épiscopat.
Un évêque thaumaturge
Saint Domitien fonda quantité d’églises et d’hôpitaux dans son diocèse où, en outre, il réussit à récupérer maintes possessions dont les malheurs du temps l’avaient dépouillé. La ville de Huy et sa région, dont le saint fut sans doute le principal animateur de l’évangélisation, ont particulièrement été marquées par son épiscopat. Dans le quartier sud de la cité mosane, coule encore la source Saint-Domitien, bordée d’un petit sanctuaire qui lui est dédié. Selon la tradition, ses prières firent disparaître un énorme serpent qui l’infectait de son venin et l’eau eut dès lors la réputation de guérir les maladies de ceux qui la buvaient. Nombre de personnes entraînées sous les roues des moulins du Hoyoux doivent aussi la vie à son intervention miraculeuse. Il mourut plein de mérites à Maestricht. Quelque temps après, selon Hériger, on transporta son corps dans l’église Notre Dame de Huy. Ce témoignage est corroboré plus tard par la Vita Domitiani. Il s’opéra sur son tombeau tant de miracles que, probablement à la fin du Xe siècle, sous l’épiscopat de Notger, on procéda à l’exaltation de ses précieuses reliques qui répandaient un céleste parfum. Quand, le 25 août 1066, les évêques de Liège et de Cambrai procédèrent à la dédicace de la nouvelle collégiale, dédiée à sainte Marie et saint Domitien, les reliques de ce dernier y furent déposées en grande pompe.
Le Trésor de la Collégiale de Huy conserve une superbe châsse de l’évêque, chef-d’œuvre attribué à l’illustre orfèvre Godefroid de Huy, dit « de Claire » (XIIe siècle). Sa fête se célèbre le 7 mai.