Au Congo, tu portes ou tu meurs. Tu portes ou tu meurs...
L’Afrique de l’époque, on s’en doute, n’est composée que d’endroits difficiles d’accès. Une seule solution pour arriver à faire du commerce et pour vivre, tout simplement : faire porter tout à dos d’homme.
Des hommes qui, on s’en doute, n’ont pas forcément envie de partir pendant des semaines, voire des mois loin de leur foyer pour se faire littéralement crever à porter des colis dont ils n’ont au départ rien à faire. Comme pour le reste, il va falloir aussi les « encourager ». Pas financièrement, car selon les directives, l’acheminement des marchandises doit être le moins onéreux possible.
Raison à mon avis qui fait aussi qu’on ne voit pas en Afrique des millions d’ânes, de mulets ou même de chameaux. Un animal, ça doit se soigner et ça coûte. Tandis qu’un Africain… En attendant, ce sont les mêmes bonnes vieilles méthodes qui fonctionnent : déportation, prise d’otages, razzia… Bref, tout ce qu’il faut pour alimenter des caravanes de pauvres types décharnés qui laisseront des milliers de morts sur les pistes de brousse. Déjà en 1895 le Congo a besoin de pas moins de 50 000 porteurs.