Les plus braves, mais c’est tout

À quoi tient le fait que César, dans son De Bello Gallico, estime que, de tous les peuples de la Gaule, les Belgae sont les plus braves (soit les plus courageux), alors qu’avec une seule légion, en une seule campagne, deux batailles, dont une fictive et un massacre, il s’est rendu maître de leurs territoires, de 57 à 50 av. J.-C. ? En fait, la campagne n’avait pas été si facile pour César et il avait intérêt à présenter les « Belges » comme les plus belliqueux. Il donne ainsi d’autant plus d’éclat à sa victoire et facilite les discussions à Rome sur l’octroi de nouveaux crédits de guerre.

Mais les raisons données à la bravoure des tribus « belges » sont d’abord d’ordre géographique. La première est l’éloignement de la civilisée « province romaine ». La seconde découle de la première : la difficulté pour les marchands à acheminer si loin les produits d’une civilisation raffinée à un peuple rustre. La troisième est due au voisinage des Germains avec lesquels les Belges sont en conflit permanent.

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