Charles VI, l’empereur mort du rhume

Charles VI (1711-1740)

Empereur germanique, roi de Hongrie et de Sicile, deuxième fils de Léopold Ier, il s’employa à faire accepter par l’Europe la Pragmatique Sanction de 1713 par laquelle il garantissait à sa fille Marie-Thérèse la succession d’Autriche, et donc des Pays-Bas. Il perdit Naples et la Sicile au terme de la guerre de Succession de Pologne et combattit les Turcs sans succès.


Présence d’esprit

Au retour d’une partie de chasse en Hongrie, au début d’octobre 1740, l’empereur est pris d’un malaise qui nécessite son retour à Vienne. On ne sait si c’est dû à un refroidissement ou à un empoisonnement provoqué par une platée de champignons cuits à l’huile qu’il a ingurgitée goulûment. Par ordre des médecins, Marie-Thérèse, enceinte, ne peut revoir son père, par crainte de la contagion. Le 20 octobre, l’empereur reçoit les derniers sacrements. Il reste lucide jusqu’aux derniers moments puisqu’il rabroue son maître de cérémonie quand il constate qu’on a seulement placé deux chandeliers allumés au pied de son lit au lieu des quatre auxquels il a droit en tant qu’empereur romain germanique. Il puise encore dans ses dernières forces pour maudire ses médecins : « Cessez vos discussions, ouvrez plutôt mon cadavre, tout à l’heure, vous y découvrirez la cause de mon mal. »

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