Nos années de plombs
Le samedi 13 mars 1982, deux hommes de stature moyenne, mais de type assez athlétique rentrent dans le magasin d’armes Bayard, rue Adolphe Sax à Dinant…
Le samedi 13 mars 1982, deux hommes de stature moyenne, mais de type assez athlétique rentrent dans le magasin d’armes Bayard, rue Adolphe Sax à Dinant…
29 octobre 1983. Des suspects sont arrêtés. Tous sont originaires de la région du Borinage, cette piste sera donc appelée la filière boraine. Longtemps, les enquêteurs seront persuadés d’avoir mis la main sur les Tueurs du Brabant. Le procureur du Roi du parquet de Nivelles, Jean Deprêtre, déclare que la motivation des Tueurs du Brabant est l’argent et que les gens qui ont agi sont des gangsters, des prédateurs.
Des attaques-surprises à Bastogne, Neufchâteau, Stockem, Sibret, Marche-en-Famenne, Longlier. Entre autres, une opération de sabotage contre le relais RTBF de la forêt d’Anlier…
Il s’est trouvé des analystes du dossier pour établir un lien entre l’attaque de Vielsalm et les personnes apparaissant dans le dossier des Tueries du Brabant car, lors des perquisitions chez des suspects au centre de l’enquête, on ne trouva pas seulement des cartes d’état-major du Brabant wallon, leur terrain de prédilection, mais également, chose étonnante, des cartes des régions d’Anlier, Sibret, Bastogne et Marche-en-Famenne.
Le 27 septembre 1985, l’enfer qu’on croyait disparu refait subitement son apparition dans le Brabant wallon. Plusieurs individus portant des masques de carnaval, comme lors des attaques des années précédentes, surgissent brusquement sur le parking du Delhaize de Braine-l’Alleud…
Deux années de terreur, tous les policiers du Royaume sont sur les dents depuis des mois. On investigue, on cherche partout, on interroge, on arrête même. Mais beaucoup trouvent que les vraies ou les bonnes questions ne sont pas posées…
Une des théories les plus satisfaisantes est celle de la manipulation, c’est-à-dire plusieurs bandes dirigées dans un même but par un groupe d’hommes avec un objectif bien précis…
Ceux-là, ces tireurs de ficelles, il y a eu des pistes qui conduisaient vers eux. Voici quelques-unes des plus importantes qui pourtant ne menèrent à aucune inculpation…
Quand, comme vous allez le lire, on regroupe dans une longue litanie, des faits strictement matériels, en dehors de toute analyse, on arrive ici aussi à se poser une question : tant de ratages étaient-ils possibles ? Ou bien tout cela relève-t-il du sabotage pur et simple ?
Christian Amory, un ancien gendarme, affirme, en mai 1988 au juge d’instruction Hennart, que la Belgique est passée à deux doigts d’un putsch…